Afrique actualités
nigéria
L'ex-président du Parlement arrêté
La commission anti-corruption a procédé à l'arrestation de l'un des plus puissants hommes politiques du pays.
Dimeji Bankole, le président sortant du Parlement, a été arrêté pour corruption, à son domicile d'Abuja, après y avoir farouchement résisté pendant près de quatre heures.
La commission indique qu'elle a agi après avoir pris connaissance des informations selon lesquelles Dimeji Bankole envisageait de quitter le pays.
Il est notamment soupçonné d'avoir détourné plusieurs millions de dollars.
Son arrestation survient un jour avant le début d'une nouvelle législature marqué notamment par la prestation de serment des nouveaux députés.
Il devait être interrogé par les enquêteurs de la commission de lutte contre les crimes économiques et financiers.
Dimeji Bankole devait également répondre aux questions de la police avant son éventuelle inculpation.
L'homme est présenté comme étant un proche du président Goodluck Jonathan qui se prépare à dévoiler la composition de son nouveau gouvernement.
Plusieurs dossiers de corruption concernant des responsables politiques ont été transmis à la justice ces dernières années au Nigeria.
Dimeji Bankole, le président sortant du Parlement, a été arrêté pour corruption, à son domicile d'Abuja, après y avoir farouchement résisté pendant près de quatre heures.
La commission indique qu'elle a agi après avoir pris connaissance des informations selon lesquelles Dimeji Bankole envisageait de quitter le pays.
Il est notamment soupçonné d'avoir détourné plusieurs millions de dollars.
Son arrestation survient un jour avant le début d'une nouvelle législature marqué notamment par la prestation de serment des nouveaux députés.
Il devait être interrogé par les enquêteurs de la commission de lutte contre les crimes économiques et financiers.
Dimeji Bankole devait également répondre aux questions de la police avant son éventuelle inculpation.
L'homme est présenté comme étant un proche du président Goodluck Jonathan qui se prépare à dévoiler la composition de son nouveau gouvernement.
Plusieurs dossiers de corruption concernant des responsables politiques ont été transmis à la justice ces dernières années au Nigeria.
guinée
Comment Bolloré a mis la main sur le port de Conakry
L'industriel français a mis la main sur le port de la capitale. Avec le concours du président Alpha Condé. Aussi féroce que méconnue, la guerre des docks fait rage sur les côtes africaines. Elle se livre dans les antichambres et les prétoires, à coups de combines, d'intox, de rapports d'audit et de procès. En l'espèce, la bataille pour la gestion du terminal à conteneurs du Port autonome de Conakry (PAC) mérite de figurer dans un manuel de polémologie maritime, au chapitre des conflits fratricides : elle oppose en Guinée deux groupes français. Résumons.
En 2008, sous la dictature agonisante de Lansana Conté, le consortium Getma International, filiale de NCT Necotrans, devance, à la faveur d'un appel d'offres, Bolloré Africa Logistics. Suspendue l'année suivante, la concession survivra pourtant aux foucades ubuesques du capitaine putschiste Moussa Dadis Camara. Mais pas à l'élection, en novembre 2010, du vieil opposant Alpha Condé.
Kouchner et son "frère"Leur complicité est née voilà plus d'un demi-siècle à Paris, sur les bancs du lycée Turgot. Depuis, jamais Bernard Kouchner n'a lâché son "frère" Alpha Condé. Le 21 décembre dernier, lors de l'investiture du nouveau chef de l'Etat, l'ancien ministre des Affaires étrangères fut d'ailleurs accueilli en héros. "Pour la Guinée, il a fait un boulot formidable", admet un diplomate peu suspect de complaisance envers l'ex-French doctor. C'est d'ailleurs à celui-ci que l'opposant Cellou Dalein Diallo, blessé lors du carnage perpétré en septembre 2009, dans le stade de Conakry, par les soudards de Dadis Camara, doit une salutaire exfiltration. Mais voilà : s'il oeuvre en faveur d'une Maison de la mère et de l'enfant, le Dr K a au moins autant le sens des affaires que celui de l'amitié. "Ici, soupire un témoin privilégié, il fait surtout du business. Et son activisme en la matière, plutôt malsain, parasite l'écran-radar diplomatique." Lors de ses fréquents séjours guinéens, le copain d'Alpha est ainsi hébergé par la SDV, filiale locale de Bolloré...
..(...)...Le 16 mars, la société ainsi délogée dépose une plainte devant le procureur de la République de Paris pour "corruption internationale". Ses avocats accusent Bolloré d'avoir financé la campagne électorale de Condé via l'agence de communication Euro RSCG, filiale de l'empire. "Pas d'autre explication, tranche l'opposant et ancien chef de gouvernement Cellou Dalein Diallo, crédité de 43,69 % des suffrages au premier tour, contre 18,25 % au futur élu. Alpha a voulu récompenser un ami : tu m'aides à remonter mon handicap, et le port est à toi."
...(...)....Paris se garde bien d'intervenir dans ce merdier franco-français." Laissant ce soin à la justice : le 26 mai, le tribunal de Nanterre a sommé sous astreinte Bolloré de produire le texte de la convention. A quand le prochain éperonnage en eaux troubles?
Par Vincent Hugeux
En 2008, sous la dictature agonisante de Lansana Conté, le consortium Getma International, filiale de NCT Necotrans, devance, à la faveur d'un appel d'offres, Bolloré Africa Logistics. Suspendue l'année suivante, la concession survivra pourtant aux foucades ubuesques du capitaine putschiste Moussa Dadis Camara. Mais pas à l'élection, en novembre 2010, du vieil opposant Alpha Condé.
Kouchner et son "frère"Leur complicité est née voilà plus d'un demi-siècle à Paris, sur les bancs du lycée Turgot. Depuis, jamais Bernard Kouchner n'a lâché son "frère" Alpha Condé. Le 21 décembre dernier, lors de l'investiture du nouveau chef de l'Etat, l'ancien ministre des Affaires étrangères fut d'ailleurs accueilli en héros. "Pour la Guinée, il a fait un boulot formidable", admet un diplomate peu suspect de complaisance envers l'ex-French doctor. C'est d'ailleurs à celui-ci que l'opposant Cellou Dalein Diallo, blessé lors du carnage perpétré en septembre 2009, dans le stade de Conakry, par les soudards de Dadis Camara, doit une salutaire exfiltration. Mais voilà : s'il oeuvre en faveur d'une Maison de la mère et de l'enfant, le Dr K a au moins autant le sens des affaires que celui de l'amitié. "Ici, soupire un témoin privilégié, il fait surtout du business. Et son activisme en la matière, plutôt malsain, parasite l'écran-radar diplomatique." Lors de ses fréquents séjours guinéens, le copain d'Alpha est ainsi hébergé par la SDV, filiale locale de Bolloré...
..(...)...Le 16 mars, la société ainsi délogée dépose une plainte devant le procureur de la République de Paris pour "corruption internationale". Ses avocats accusent Bolloré d'avoir financé la campagne électorale de Condé via l'agence de communication Euro RSCG, filiale de l'empire. "Pas d'autre explication, tranche l'opposant et ancien chef de gouvernement Cellou Dalein Diallo, crédité de 43,69 % des suffrages au premier tour, contre 18,25 % au futur élu. Alpha a voulu récompenser un ami : tu m'aides à remonter mon handicap, et le port est à toi."
...(...)....Paris se garde bien d'intervenir dans ce merdier franco-français." Laissant ce soin à la justice : le 26 mai, le tribunal de Nanterre a sommé sous astreinte Bolloré de produire le texte de la convention. A quand le prochain éperonnage en eaux troubles?
Par Vincent Hugeux
Afrique du sud
Trevor Manuel, le non-candidat de l’Afrique à la succession de DSK
Ancien ministre des Finances sud-africain, freedom fighter pendant l'apartheid, métis placardisé; Trevor Manuel, ambitieux et respecté, ne s'est pas encore déclaré à la succession de DSK au FMI.Vue d’Afrique du Sud, la succession de Dominique Strauss-Kahn «DSK» à la tête du Fonds monétaire international (FMI) représente un enjeu majeur. Membre du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde et Chine) depuis janvier, l’Afrique du Sud émergente dénonce officiellement le soutien du G8 à la candidate française Christine Lagarde. Pretoria mène campagne pour son propre candidat: l’ancien ministre des Finances Trevor Manuel. Ce dernier ne s’est pas déclaré et manque cruellement de soutiens.
Zimbabwé
Les manoeuvres de succession s'amorcent dans le parti de Mugabe
Des voix discordantes s'élèvent autour du président zimbabwéen Robert Mugabe à propos de la date de nouvelles élections, laissant transparaître de premières dissensions sur la succession du vieux chef de l'Etat.
M. Mugabe, qui dirige le pays depuis l'indépendance en 1980, est le principal garant de l'unité de son mouvement, l'Union nationale africaine du Zimbabwe, mais il a 87 ans et les rumeurs sur son état de santé inquiètent ses partisans. "Le point de ralliement de la Zanu-PF est Mugabe, qui est vieux désormais.
Le président, désigné candidat à sa propre succession par son parti, a appelé à des élections dès cette année pour mettre fin à cette alliance contre nature. Mais des personnalités telles que le ministre de la Justice, Patrick Chinamasa, et le gouverneur de la banque centrale, Gideon Gono, l'ont contredit.
Personne n'ose toutefois encore envisager publiquement un avenir sans lui au sein du parti. "On ne peut davantage changer de père dans sa famille", a déclaré le général Douglas Nyikayaramba, à un hebdomadaire indépendant.
Des médiateurs sud-africains ont récemment fait part de leurs préoccupations sur la santé de Robert Mugabe et évoqué sa succession à la suite d'informations sur une opération d'un cancer de la prostate à Singapour au début de l'année. Le vieux chef de l'Etat a répondu qu'il comptait vivre au moins cent ans.
M. Mugabe, qui dirige le pays depuis l'indépendance en 1980, est le principal garant de l'unité de son mouvement, l'Union nationale africaine du Zimbabwe, mais il a 87 ans et les rumeurs sur son état de santé inquiètent ses partisans. "Le point de ralliement de la Zanu-PF est Mugabe, qui est vieux désormais.
Le président, désigné candidat à sa propre succession par son parti, a appelé à des élections dès cette année pour mettre fin à cette alliance contre nature. Mais des personnalités telles que le ministre de la Justice, Patrick Chinamasa, et le gouverneur de la banque centrale, Gideon Gono, l'ont contredit.
Personne n'ose toutefois encore envisager publiquement un avenir sans lui au sein du parti. "On ne peut davantage changer de père dans sa famille", a déclaré le général Douglas Nyikayaramba, à un hebdomadaire indépendant.
Des médiateurs sud-africains ont récemment fait part de leurs préoccupations sur la santé de Robert Mugabe et évoqué sa succession à la suite d'informations sur une opération d'un cancer de la prostate à Singapour au début de l'année. Le vieux chef de l'Etat a répondu qu'il comptait vivre au moins cent ans.